picto formation professionnelle apprentissage seances plenieres nouvelle aquitaine

Aides aux organismes de formation - Marie-Françoise Nadau

( voir la vidéo )

Tout d’abord, je voudrais saluer le travail des services qui ont préparé, adapté, souvent dans des délais contraints, les différents plans concernant la formation avec 2 éléments majeurs qu’ont été la suppression de la compétence apprentissage aux Régions et la crise sanitaire. Je voudrais aussi saluer la tenue de la commission-GIA  Apprentissage- Formation professionnelle qui a toujours était un lieu où la parole a été libre et j’ose dire constructive. Merci à Catherine Vessy et Dominique Astier.

En novembre dernier, nous votions l’Adaptation du Pacte régional d’Investissement dans les Compétences 2019-2022. A cette plénière, vous poursuivez par l’accompagnement des organismes de formation dans le cadre du Pacte et du plan de Relance régional.

Notre groupe adhère à la nécessité d’accompagner les acteurs de la formation dans une adaptation aux nouvelles techniques de communication et d’information face aux défis engendrés par la crise sanitaire.

Quelques points de vigilance cependant.

Comme il a été dit en commission la Région ne pourra répondre à toutes les demandes.  Il faudra être attentif dans la sélection des organismes  à la nécessaire hybridité des formations pour  ne pas retenir les solutions exclusivement numériques : l’organisation des formations à distance pouvant ne pas correspondre à tous les publics surtout ceux les plus éloignés de l’emploi quand on sait que 17% de la population française est touchée par l’illétrisme numérique dont 34% de personnes sans diplôme et 12 % des personnes de + de 15 ans.  De plus tous les métiers ne sont pas adaptés à des formations même en mode partiellement numérique.

                      

Il faudra aussi veiller à la cohérence des projets et à la structuration des organismes pour éviter l’effet d’aubaine.  C’est pour cela qu’il faudra être attentif sur les moyens opérationnels en termes de ressources humaines, de capacité d’accueil de l’appareil de formation.  Les publics les plus fragiles qui sont la cible du plan de relance ont besoin de cet accompagnement.  

Nous voyons avec  cette montée en puissance de la formation à distance l’opportunité d’un maillage plus fin de notre territoire permettant un accès à la formation et une solution ( pas La solution) aux problèmes de mobilité. C’est pour cela que le choix des organismes quelle que soit leur taille devra répondre aussi à une répartition  équilibrée pour aller au plus près des besoins notamment des territoires ruraux. D’où l’importance de l’accès au réseau pour le plus grand nombre dans le cadre d’une politique d’aménagement du territoire que nous souhaitons ambitieuse.

Enfin, cette fois-ci encore il nous manque des indicateurs d’évaluation de ce programme régional. C’est ce que notre groupe n’a cessé de demander sur de nombreux dispositifs. Il serait bon qu’au regard des sommes engagées depuis 2015, un bilan de la mandature soit fait en matière de formation.

Il y a  certes le nombre de contrats de formation signés mais il doit être mis en perspective du taux d’abandon durant le parcours et des résultats en termes d’insertion professionnelle.

Nous devons être dans un objectif de résultats pour l’employeur et pour le demandeur d’emploi car la finalité de ces formation est quand même une insertion dans l’emploi.